Thomas Tyne : JOP Paris 2024, une expérience qui fait naître de nouvelles ambitions
Cet été, la Ligue Occitanie de Triathlon a eu la fierté d’être représentée aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 par des acteurs passionnés, dont Thomas Tyne, paratriathlète et volontaire pour l’événement. Thomas, profondément impliqué dans le triathlon, a eu l’opportunité unique de vivre cette expérience en tant que bénévole. Aujourd’hui, il nous fait un retour sur cette expérience marquante, où il partage ses impressions, ses moments forts vécus en tant qu’acteur de l’événement et l’inspiration qu’il a puisée dans cet univers paralympique, nourrissant ainsi de nouvelles ambitions pour son avenir sportif.
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Pouvez vous vous présentez ?
« Je m’appelle Thomas Tyne, je suis paratriathlète en PST4 dans la ligue Occitanie au club du Triathlon Catalan et étudiant en droit international bilingue à l’Université Le Havre Normandie. J’ai participé au Jeux Paralympiques de Paris 2024 en tant que volontaire au paratriathlon qui a eu lieu le 2 septembre. »
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Comment avez-vous été sélectionné pour participer en tant que bénévole aux Jeux Paralympiques, et qu’est-ce que cela a représenté pour vous ?
« J’ai été sélectionné suite à ma demande via l’Espace Volontaire, une plateforme créé par l’organisation Paris2024. Il fallait compléter une série de questions qui portaient sur : notre motivation, nos aptitudes, notre niveau de langue, quels sports nous intéressaient pour participer au programme de volontariat… Mais aussi des informations personnels ou encore un questionnaire de nature psychologique.
Avoir pu participer aux Jeux en tant que bénévole est un rêve devenu réalité pour moi. Depuis plus de 4 ans, je m’étais fixé l’objectif de pouvoir y aller dans ce rôle. Vivre Paris 2024 en tant qu’acteur de l’intérieur restera un moment ancré à jamais et fera toujours partie de ma vie comme une incroyable expérience humaine. »
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Quelles étaient vos principales responsabilités en tant que bénévole aux JOP ?
« J’étais volontaire dans le secteur « Terrain de Jeu » cela incluait plusieurs équipes et groupes de 6/7 personnes ayant des tâches plus précises. Le secteur incluait, par exemple, de s’occuper de sortir les athlètes de l’eau le jour de compétition ou encore garder les vélos dans le parc à vélo.
Plus particulièrement, j’étais assigné à la récupération et la bagagerie qui se situait dans une tente à la ligne d’arrivée. Mon rôle était d’aider les arbitres World Triathlon les jours avant course pour valider les différents papiers et documents. Le jour de course, j’ai du faire signer sur une feuille tous les athlètes dans la tente de récupération pour qu’ils puissent récupérer leur accréditation mais aussi leur matériel de tous les jours. »
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Comment avez-vous été formé ou préparé pour votre rôle aux JOP, et quel soutien avez-vous reçu pendant l’événement ?
« Nous avions suivi une formation globale sur l’organisation de Paris 2024, et plus particulièrement sur chaque secteur dans lequel nous allions travailler pour la course de paratriathlon, mais sans savoir quel serait le rôle final. Aucune information ne nous a été donnée jusqu’à seulement deux semaines avant le début de la course. Cela est dû notamment au contexte Vigipirate.
Ensuite, le 24 août (soit environ une semaine avant le début de la course), nous avions une formation un peu plus précise sur notre rôle. On nous a expliqué notre secteur ainsi que le groupe de travail dans lequel nous allions évoluer. On nous a également informés qu’un système de communication très sécurisé, appelé « Webex », serait utilisé afin de transmettre toutes les informations importantes.
Le 29 août marque le début de notre semaine marathon pour l’événement de paratriathlon. A ce moment-là, nous connaissons tous les détails de notre rôle. Nous rencontrons également les chefs de groupe qui se coordonnent. Le soutien était mutuel entre tous les volontaires, mais également avec les athlètes, dont certains nous ont souhaité bon courage. »
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Quelles ont été les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées dans votre rôle de bénévole pendant les JOP, et comment les avez-vous surmontées ?
« Étant en situation de handicap, Paris2024 a dû s’organiser afin que je puisse être volontaire dans de bonnes dispositions. En effet, la mobilité fut un cas complexe, car j’étais à plus d’une heure de Paris, mais l’organisation avait mis à disposition des navettes pour les bénévoles en situation de handicap. Par ailleurs, j’étais aussi affecté à la bagagerie, car c’était l’un des seuls endroits où l’on pouvait être assis en tant que bénévole sans problème. »
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Qu’avez-vous appris en participant à un événement aussi prestigieux ?
« La dimension de l’organisation et de la précision est très importante. Qu’il y a énormément de restrictions, notamment en termes de visibilité pour les sponsors des athlètes, à la différence d’une étape de World Triathlon ou d’une coupe d’Europe, par exemple. »
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Quel impact cette expérience a-t-elle eu sur vous, tant sur le plan personnel que professionnel ?
« En tant que paratriathtlète, cette expérience m’a donné une envie. Celle d’être en compétition pour LA2028. Après avoir était bénévole, je veux pouvoir participer à la course d’une vie en question. »
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Pouvez-vous partager une anecdote ou un moment marquant de votre expérience de bénévolat aux Jeux Paralympiques ?
« Étant paratriathtlète, je connais la plupart des athlètes qui concourraient le jour J. En arrivant en zone « Recovery » pour prendre leurs accréditations beaucoup d’entre eux étaient très heureux de me revoir dans ce rôle et j’avais pu discuter énormément avec eux sur la façon dont leur course s’est passé et de leurs ressentis du moment. En tout cas nous avions beaucoup rigolé. »
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Cette expérience vous a t’elle donné envie de vous investir dans d’autres évènements d’envergure en France ou à l’étranger ?
« Cette expérience m’a surtout donné envie de participer en tant qu’athlète aux mêmes épreuves. Aujourd’hui je suis absolument pas au même niveau que les meilleurs mais je souhaite dans le futur pouvoir l’être. Et aussi vraiment prendre mon temps de pouvoir parler après la course avec les bénévoles comme certains l’ont fait à Paris2024. »
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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite devenir bénévole lors de grands événements sportifs comme les Jeux Olympiques ?
« Qu’elle n’hésite pas. Parfois on peut avoir peur car il y a le déplacement, l’attente de missions, le stress de la journée mais au final c’est super fun et c’est une expérience « one life » incroyable. »
La Ligue Occitanie tient à remercier chaleureusement Thomas Tyne pour avoir pris le temps de partager avec nous son expérience unique en tant que paratriathlète et bénévole aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Son témoignage nous permet de mieux comprendre la détermination, la passion et l’engagement qui le motivent, tant dans son parcours sportif que dans son rôle en tant que bénévole lors de l’événement.





