Interview

Albi Triathlon – Entretien avec le Président David Baures

Nous avons le plaisir de vous présenter David Baures, Président du Albi Triathlon. Véritable modèle de développement d’une école de triathlon et en plein croissance, venez découvrir ce club !

Peux-tu te présenter toi et ton club ?

AT a fêté ses 30ans en 2016. C’est un des plus vieux club de France puisque la FFTri n’existe que depuis 1989. AT est né de la volonté d’un professeur de sport, qui après avoir regardé un reportage télévisé sur les premiers Triathlon aux US a souhaité créer une section sportive de sports enchainés dans son collège. Les « pionniers » de cette aventure sont encore au club.

Le club est une association loi 1901. En 2020, le club comptait 184 membres, répartis en 3 grands groupes (71 Teens, 65 compétition, 44 Loisirs, 4 dirigeants). Suite à la création de l’école de TTri, le club a connu une croissance exponentielle.

Environ 30% de femmes, 74% des adultes sont vétérans, Albigeois pour la plupart, le club attire aussi des pratiquants de villes voisines (Carmaux, Gaillac, Graulhet). Nous sommes un des clubs les plus important de la région et nos rangs ne cessent de se remplir.

La pratique : une majorité des membres sont d’anciens sportifs, venant au club pour continuer à faire du sport et disposer d’un cadre dans leur pratique. Ils n’ont d’ambition que leur entrainement. Pas d’objectifs sportifs, si ce n’est de terminer l’épreuve annuelle à laquelle ils se sont inscrits souvent par défi. Une partie s’aligne régulièrement sur tout type d’épreuve (triathlon, course à pieds trail, swimrun…) et profite des entrainements croisés pour parfaire leur condition physique. Une poignée pratique exclusivement les format XL, sur le circuit Ironman avec quelques performances notables.

Le club jouit d’une belle notoriété dans Albi. Dynamique, il participe à toutes les manifestations sportives de la ville (forum des associations, journées d’initiation, bouge avec ta ville, animation durant les vacances scolaires, cross, trail, tour de France, meneur d’allure au Marathon…)

Le club est ancien mais n’a jamais vraiment été structuré comme un club. Pas de formation, pas de projets à court et long terme, pas de ressources propres, pas d’esprit de corps. C’est pour cela qu’en 2017 nous avons créé l’école de TRI « Albi Tri Teens » avec pour triple objectif de faire connaître la discipline, d’alimenter les rangs de nos encadrants et à terme de constituer une équipe performante. Tout ça en essayant de fédérer les générations et les niveaux de pratique. Le fameux « esprit club ».

Parti de 0, nous avons cette année 70 enfants, encadrés par des personnes formées eux même pilotés par un conseiller technique.

Nos ressources ont plusieurs origines :

– une épreuve de Triathlon l’Urban Triathlon d’Albi le 23 mai 2021, un bike’n Run (nouveauté 2021) le 12 mars 2021

– nos licences

– nos partenaires

 

Pourquoi as-tu pris les rênes de ce club ?

En 2015, l’ancien président ne s’est pas représenté à sa succession. Cette annonce a été faite au cours de l’AG, en quelques minutes il a fallu constituer un bureau, je me suis positionné comme co-président aux côtés de Damien Cocard. 2ans après j’ai pris les rênes du club. On va dire que rien ne me disposait à devenir président.

Ensuite c’est le projet d’école qui a alimenté ma motivation. Une rencontre aussi, la venue au club de Mr Vincent LOUCHAERT Ex-Triathlète m’a convaincu que le moment était venu de se lancer dans l’aventure de la formation des jeunes. La Fédération poussait aussi dans ce sens.

Mes enfants, mon épouse et moi-même sommes des pratiquants, ça aide aussi à trouver la ressource pour s’impliquer dans le club.

Bref toutes les planètes étaient alignées, je me suis lancé.

 

Quel est le rôle d’un Président de club en général et dans ces moments délicats liés à la crise sanitaire ?

Personnellement je me suis beaucoup investis au côtés des jeunes, suspendu au décision de maintient ou non des compétitions jeunes. Pour le club, mon rôle a surtout été de faire passer les informations fédérales, et locales à nos licenciés. On se retrouve très démuni dans ces cas précis, nous sommes tellement dépendant de tout le monde que notre marge de manœuvre est très restreinte. A la rentrée je me suis appuyé sur le discours de notre président pour moi-même écrire à nos adhérents afin de leur rappeler les principes fondamentaux d’une association et d’un club et leur demander de rester engagé à nos côtés.

 

Selon toi, que va devenir cette expérience sociale qu’est le sport dans le monde post-Covid ? Quels changements doit-on opérer ?

La pratique sportive sort grandie de cette période. Les gens commence à comprendre qu’avant d’aller voir un médecin il peut être intéressant de ne pas tomber malade et d’être en bonne santé.

Le Triathlon doit absolument prendre cette place, nous disposons d’atouts fort (2 des 3 sports sont plébiscités par les médecins pour de la reprise d’activité. Le troisième (la cap) est le plus pratiqué. Le triathlon a une énorme carte à jouer sur ce terrain-là. A nous de démocratiser la pratique (c’est l’objectif que nous visons avec l’UTA – faire une épreuve pour tous). C’est ce changement que nous devons opérer dans nos clubs. Il faut faire une place importante au sport loisir et au sport santé. Nous devons aussi pénétrer le monde de l’entreprise et se servir de nos entraineurs pour la ré athlétisation des salariés de nos entreprises partenaires (donnant donnant). Enfin il faut investir les écoles et proposer des sections sportives à tous les établissement.

 

Si tu devais donner envie à une personne non licencié de rejoindre ton club, quels seraient tes mots ? 

Le Triathlon à Albi c’est comme une famille, il y a des grands, des petits, des jeunes, des vieux, des gens en forme et d’autres qui essaient de s’y remettre, des garçons et des filles qui vont tous au même endroit mais pas à la même vitesse mais chez nous plus qu’ailleurs les plus rapides reviennent toujours sur leurs pas pour aller chercher les autres.