Recommandations aux organisateurs
Au vu de certains évènements survenus au cours de la saison 2013, la commission médicale régionale (CMR) souhaite rappeler aux organisateurs les éléments suivants concernant la surveillance médicale des épreuves sportives :
– Garantir la sécurité des participants et le respect de leur intégrité physique doit rester la priorité de l’organisateur, mais aussi des participants eux-mêmes. Aucune condition de course, quel que soit le niveau de compétition, ne justifie la non- assistance à un blessé lors d’un accident (dans l’attente de l’arrivée des équipes de secours professionnelles).
– Si la règlementation fédérale n’impose pas le recours à un médecin (Il faut noter que le recours peut être imposé par les préfectures), l’organisateur peut alléger sa responsabilité en matière de sécurité et de secours en partageant cette responsabilité avec un médecin chargé de la surveillance de l’épreuve qui devra alors assurer une obligation de moyens.
Cette obligation de moyens impose au médecin de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les accidents et de mettre en place une chaîne de secours, de soins et d’évacuation d’un éventuel blessé (parmi les compétiteurs, le public ou l’organisation). Le manquement de cette obligation peut engager sa responsabilité devant une juridiction civile, voire pénale.
L’obligation de moyens couvre le matériel de soin disponible, le nombre et la qualification du personnel de secours prévu, l’intégration du dispositif de secours aux moyens existant sur le site, le dispositif de secours qui doit être rédigé clairement et décrire le rôle de chacun.
La règle d’or de la logistique médicale est de raisonner sur l’urgence absolue (le dispositif de secours urgent devant une mort subite, une noyade, un accident grave,…, doit être clairement défini et parfaitement opérationnel), avec une priorité et une seule : optimiser le délai d’intervention des secours.
On ne saurait trop insister sur la nécessaire approche professionnelle de cette logistique, qui nécessite une étroite collaboration entre le médecin et l’organisateur (réunion(s) préalable(s)), et ne peut en aucun cas se résumer à la simple présence d’un médecin contacté au dernier moment, peu ou pas équipé le jour de la course.
– Que le médecin chargé de la surveillance de l’épreuve soit bénévole ou rémunéré, la CMR recommande fortement la contractualisation de l’acte selon le contrat type de l’ordre national des médecins, précisant les missions du médecin, et les moyens mis à sa disposition (modèle téléchargeable sur http://www.triathlon-mp.com/Files/Med/Organisateurs_recommandations.pdf)
– Consciente des difficultés qui peuvent être rencontrées par les organisateurs, la CMR ne saurait que trop leur recommander de rechercher un médecin bien en amont de leur organisation, idéalement dès que la date de l’épreuve est fixée au calendrier fédéral.
– Afin d’aider les organisateurs dans leur démarche sanitaire et sécuritaire, la CMR a mis en ligne sur (http://www.triathlon-mp.com/File/Med/Annuaire_des_Medecins_de_Surveillance_d_Epreuves.pdf) un annuaire de médecins de surveillance d’épreuves sportives. De plus, les services d’urgences et du SAMU locaux peuvent fournir des équipes médicales opérationnelles, à condition d’être, là encore, contactées plusieurs mois à l’avance.
Docteur Olivier GALERA
Médecin Fédéral Régional Midi-Pyrénées