De l’aviron au triathlon professionel – ITW avec Franck Guyon

Bonjour Franck et merci d’avoir répondu à nos questions.

 

Je crois savoir que tu es passé par l’aviron avant de venir sur le triathlon. Quelles sont les similitudes entre les deux sports ? Comment es-tu venu progressivement au triathlon ? 

 

Oui effectivement, j’ai ramé pendant 7 ans. Années durant lesquelles j’étais plus porté sur l’explosivité que l’endurance. Pour l’anecdote, je détestais courir à l’époque ! Je ne sais pas s’il y a de grosses similitudes mais j’y ai appris le goût de l’effort et l’amour du sport en général. Après mon BAC j’ai passé 3 années à Annecy parmi les chasseurs alpins. C’est là que je me suis mis progressivement à courir notamment. Je me suis vraiment lancé dans le triathlon au sein du Clermont triathlon en reprenant mes études.

 

Quelle épreuve préfères-tu dans notre région ? pourquoi, le parcours, l’orga etc.. 

 

J’ai pris énormément de plaisir à courir sur l’Extrememan de Narbonne il y a 2 ans, une super épreuve pour finir sa saison. Le parcours à vélo est super rapide avec la montée de La Clape qui permet de dynamiser la course. J’ai beaucoup apprécié le lieu et l’ambiance de cette organisation qui présente différents formats.

 

Tu es triathlète professionnel depuis cette année, qu’est ce qui a changé depuis l’acquisition de ce statut ? 

 

Ce qui a changé c’est mon implication au quotidien dans le sport. Aujourd’hui ma vie est en grande partie tournée vers ma progression. J’ai toujours aimé la compétition et me battre contre mes concurrents. Je pense que courir sous ce statut me permet de m’épanouir au maximum dans ma pratique sportive.

 

Quels sont tes objectifs cette année et à long terme ? 

 

Pour cette année j’aborde mes courses sans me mettre une pression de classement (en théorie du moins). Le maître mot pour cette saison serait « prendre de l’expérience ». A long terme je ne fixe pas d’objectifs précis, je ne veux pas me fixer de limite et pousser mes capacités à leurs maximum.

 

Chaque triathlon est une petite aventure. La plus drôle est sûrement arrivée sur mon premier triathlon. De la buée plein les lunettes, je ne savais pas très bien nager et j’ai navigué un peu (beaucoup) au hasard. Une fois arrivé miraculeusement à T1 un arbitre est venu m’avertir que j’avais raté une bouée et qu’en temps normal j’aurai du être disqualifié mais comme j’avais l’air de débuter il m’a laissé faire la course. Comme quoi on peut venir de très loin et progresser …

Une autre il y a 2 ans lors des Championnats de France longue distance, pour gagner du poids j’ai eu l’idée de dévisser mon porte bidon sous ma selle (le seul moyen de prendre des bidons « traditionnels ») ceux qui étaient là ce jour se souviendront des chaleurs caniculaires … Arrivé complétement déshydraté à T2 j’ai finis le semi à bout de force. Depuis ce jour je prends toujours un peu plus d’eau que nécessaire pendant mes courses.

 

Course des Sables d’Olonne:

 

J’ai cette année continué à progresser dans les 3 disciplines et particulièrement en natation. Ce Week end, je ne suis pas arrivé à reproduire les sensations que j’avais à l’entrainement. Un jour sans comme les sportifs en rencontrent parfois. Je me suis accroché durant toute la course pour prendre un maximum d’expérience. Je me suis mobilisé le plus possible avec mes forces du jour et j’ai finalement réussi à accrocher une belle 8ème place sur Ironman 70.3. Ce sport demande à la fois des qualités mentales et physiques et ce jour là le mental à pris le dessus sur un physique en dessous des espérances. Maintenant je vais continuer à courir jusqu’à arriver au maximum de ces deux composantes.