InterviewParatriathlon

Entretien avec Sandra Chaleteix – Paratriathlète du Triathlon Toulouse Métropole

Bonjour Sandra,

Tout d’abord, merci à toi de nous avoir accordé cet entretien. 

Peux tu nous raconter ton histoire et les raisons de ta venue sur le triathlon ?
J’ai commencé par la natation handisport en 2013. A côté de cela, je faisais de la course à pied et du vélo en loisir autour de chez moi.  Des amis m’ont fait découvrir le triathlon en 2014, je me suis donc inscrit dans un club quelques mois après. J’ai beaucoup aimé l’enchaînement de ces trois disciplines, le sport 3 en 1. *rire*
Après un an de pratique au sein du club, j’ai pu participer à un stage de détection de Paratriathlon à St Raphaël au CREPS de Boulouris en décembre 2014.  Suite à cette détection, j’ai pu intégrer un stage avec l’équipe de France (entraînements, tests…) en 2015.  Le stage s’est très bien passé et m’a permis de voir où j’en étais, de savoir sur quel domaine il fallait que je m’améliore pour les futurs courses en Paratriathlon. 

Peux-tu nous préciser comment les paratriathlètes sont-ils classés ? Dans quelle catégorie es tu ?   
Nous concourrons sur les épreuves en fonction de notre catégorie de handicap.
Il en existe 6 : 

  • PTWC H1 et H2 fauteuils roulants. 
  • PTS2 catégories debout handicap sévères,
  • PTS3 catégories debout handicaps significatifs, 
  • PTS4 catégories debout handicaps modérés, 
  • PTS5 catégories debout handicaps légers, 
  • PTVI déficit visuel partiel ou total. 

En 2018 je me suis fait classé en PTS5. J’ai un handicap de naissance, une absence des orteils et de la quasi totalité des doigts des mains. C’est pour cela que je porte des orthèses (releveurs) au niveau des mollets sur la partie vélo et course à pied pour me permettre de me stabiliser lors des efforts d’appuis. Au niveau des mains, mon prothésiste m’a conçu des coques en carbones pour maintenir le guidon. Pour freiner, mon mécanicien m’a fabriqué des poignets rotatifs.  Enfin, j’envisage de monter un frein au niveau du genou pour faciliter le freinage, car l’agrippe m’est difficile. 

Comment t’entraines-tu ? Qu’est ce que ton club t’apportes ? 
Je suis dans le club du Triathlon Toulouse Metropôle depuis 2016. Je m’entraîne plutôt de mon côté car je n’habite pas sur Toulouse.  Cyril Dugard est mon entraîneur à distance. Nous échangeons régulièrement sur les séances, mes sensations et les difficultés que j’ai pu rencontrer afin d’adapter les séances. 
Mes heures d’entraînements varient en fonction de mon travail. Je suis éducatrice sportive au sein d’un accueil de loisirs. Je fais des grosses journées de travail lors des vacances scolaires (9h30/j). Du coup je m’entraîne entre 4h et 8h par semaine environ. Cela demande beaucoup d’énergie entre travail et sport donc nous avons fait le choix de diminuer les entraînements pour ne pas engendrer de fatigue supplémentaire. Hors vacances scolaires je m’entraîne entre 8h à 15h par semaine. J’ai beaucoup plus de temps pour m’entraîner alors je peux me concentrer d’avantage sur les trois disciplines. 
Le club du Triathlon Toulouse Métropole m’apporte du soutien dans mon projet, un suivi personnalisé avec un entraîneur (Cyril Dugard),  et lors des compétitions (financiers, accompagnement… et beaucoup d’encouragement). 

Le week-end dernier était synonyme de reprise pour beaucoup d’athlètes, dont toi, alors comment as-tu vécu cette course à Quiberon ?
À Quiberon le triathlon s’est assez bien passé, même si cette année j’ai eu un gros arrêt (plus d’un mois) des entraînements, car mon travail me prenait trop de temps. C’était difficile à vivre car à la sortie du confinement je me sentait plutôt bien, j’avais pu m’entraîner correctement sur home trainer et en course à pied…
Concernant la course, les conditions en natation étaient assez dures avec beaucoup de vagues. Le  parcours vélo était roulant, avec du vent sur différents endroits du circuit, les sensations étaient mieux sur le deuxième tour. La course à pied se déroulait le long de la côte avec quelques bosses pour animer la course. J’ai terminé la course à pied en maintenant une allure constante. 

Que pouvons nous te souhaiter pour tes objectifs futurs ? 
Reprendre les entraînements triathlon correctement dans un premier temps et de pouvoir progresser encore et encore pour aller de bon résultats sur les courses nationales et internationales.

Merci à toi Sandra pour cet entretien, nous te souhaitons donc une belle saison avec ton club, le TTM.

A bientôt !