Interview

Interview : Manon Genêt

Petit entretien avec la star montante du triathlon longue distance français, sociétaire du Lureau Sport Training.

Véritable ambassadrice du triathlon français, quelle est la course en France qui t’as fait le plus vibrer ?
Pour y avoir fait mes premiers pas sur la distance en 2014, pour l’avoir partagée avec ma famille et des amis à plusieurs reprises, pour y avoir fait 2 podiums (mais pas encore celui qui m’intéresse), l’Ironman de Nice est la course que j’affectionne la plus en France.

Quelle est la séance que tu affectionnes le plus ?
A l’approche de chaque course, j’ai des séances clefs, dont des multi-enchainements. En règle générale j’enchaîne le vélo et la course à pied plusieurs fois dans la journée pour me rapprocher des distances de course. Cela peut donner 3x(50km de vélo + 10km de course à pied) avec des variations d’allures. Dernièrement j’ai fait un multi-enchainement dans un complexe sportif ce qui m’a permis d’y intégrer la natation. C’est l’un de mes meilleurs souvenirs de multi-enchainement : 1500m de natation + 45km de vélo + 10km à pied. Le tout 3 fois !

Qu’est-ce que ton club t’apporte ?
Je suis licenciée dans le club que mon entraîneur et moi avons monté : LUREAU SPORT TRAINING, en Occitanie. Le triathlon étant mon activité professionnelle, il m’est devenu indispensable de pouvoir gérer ma carrière selon mes priorités à savoir disposer de mon temps et privilégier les partenaires qui me permettent de vivre de mon activité. Mon club m’apporte cette liberté que je n’avais jamais connu jusque là et qui m’a permis de développer ma pratique. Le club comprend 40 adhérents que nous retrouvons toutes les semaines pour des entraînements encadrés par Frédéric Lureau. Il y a une excellente ambiance, un soutien sans faille et beaucoup de solidarité. Du fait que le club ait tout de suite intégré la pratique professionnelle et la pratique loisir à sa création, les personnes rejoignants notre club sont conscientes des différentes implications ce qui facilite pas mal de choses.

Comment as tu réorganisé ton quotidien en confinement ?
Disons que c’est un quotidien constamment réorganisé car il faut l’adapter aux objectifs – qui s’éloignent de plus en plus. Le plus grand changement est de ne pas nager, ce que je remplace par du renforcement musculaire et des séances de sophrologie. Pour le vélo, j’ai un home-trainer qui me permet de conserver l’intensité et un peu de volume même si je dois avouer que rester statique est assez rébarbatif. Pour la course à pied j’ai la chance d’avoir investi dans un tapis de course en début d’année. Je ne pensais pas qu’il me servirait autant ! Globalement ce sont des semaines bien moins denses que d’habitude. Je me donne des petits objectifs intermédiaires en attendant que les courses reprennent pour conserver la forme et la motivation. Le reste du temps je le mets à profit d’autres activités comme des projets professionnels, des actions envers ce que je peux aider, du temps avec mes proches par téléphone, le dressage de mon chien, la lecture et du bricolage dans ma maison ! Même si la période est assez stressante car sans course, je ne gagne pas d’argent, ce n’est pas désagréable d’utiliser son temps pour faire des choses que je n’ai jamais le temps de faire.

As-tu constaté une différence entre les watts que tu peux produire sur home trainer par rapport à ceux sur route ?
J’arrive à reproduire les mêmes efforts sur la route sur le HT. Avec le même capteur de puissance. La seule différence est que j’ai besoin de divertissement sur HT alors que sur la course je suis pleinement concentrée sur mon effort.

Quelle sera la première chose que tu vas faire à la fin du confinement ?
Voir ma famille !

Merci à Manon pour sa disponibilité, nous lui souhaitons une bonne fin de saison (quand elle débutera 😉 ).